Créée en 2016 et basée à Marseille, la société de production et de post-production Mujō réunit une équipe de producteurs, d’auteurs-réalisateurs, de compositeurs et d’artistes plasticiens. Elle naît de l’envie commune de créer un lieu d’échange transdisciplinaire, une plateforme de recherche et de développement favorisant, dans l’accompagnement des cinéastes, l’émergence de nouvelles écritures de l’image et du son.

 

Travaillant avec des auteurs à la pratique ouverte et singulière, donnant la part belle à l’expérimentation, Mujō (ou impermanence des choses) veut questionner un monde en perpétuel mouvement et ainsi explorer de nouvelles relations au réel.

 

Mujō propose, de l’écriture à la post-production, de l’idée à sa mise en œuvre technique, une approche collaborative du travail et la mise en commun des connaissances et savoir-faire. Nous espérons ainsi ouvrir aux auteurs un espace unique de réflexion et de création, un lieu propice au dialogue des sensibilités.

 

Mujō souhaite constituer un catalogue diversifié et exigeant, dont les œuvres favorisent une vision complexe du réel et questionnent avec une inquiétude heureuse ce que signifie aujourd’hui être et habiter le monde.

Pascal CATHELAND - Réalisateur / Technicien

Après des études de cinéma à la Faculté de Lettres de Poitiers, et l’obtention d’un Master2, Pascal Catheland rejoint l’équipe du cinéma Utopia à Avignon. Au contact des films et de l’équipe des projectionnistes, il apprend le métier et valide son CAP en 2009. La programmation éclectique du cinéma et des rencontres importantes avec des cinéastes le conforte dans sa volonté de passer à la réalisation et en 2011 il rentre à l’École documentaire de Lussas. Il termine la formation avec la réalisation d’un premier court métrage, La Terre Électrique. Le film est présenté au Festival International du Film d’Environnement d’Ile de France. Sa rencontre avec l’équipe des Films de la caravane l’amène ensuite à tourner Un Sale Métier (2015). En 2016, il réalise un nouveau film autour du milieu du cinéma Revoir la Martine dans lequel il suit Paul Vecchiali au travail. Depuis quatre ans il collabore également avec les États généraux du film documentaire de Lussas et depuis la création de la plateforme Tënk (le documentaire d’auteur en SVOD), en assure la coordination éditoriale jusqu’en 2019. Aujourd’hui basé à Marseille, Pascal Catheland alterne entre le développement de ses projets personnels et son implication en tant qu’opérateur de prise de vue ou technicien vidéo sur de nombreux projets audiovisuel. Il est un des membres fondateur du Studio Mujo.

Joris LACHAISE - Réalisateur

Joris Lachaise aborde la pratique cinématographique par le passage entre sa formation en philosophie et le cinéma documentaire.Un« pont »que le cinéaste et ingénieur des ponts-et-chaussées Jean Rouch lui aura permis d’imaginer. Parallèlement à ses travaux liés à une anthropologie de la mort et à ses questionnements politiques sur le statut des collections d’ethnographie du Musée de l’Homme, il deviendra cadreur, monteur, et occasionnellement décorateur pour le cinéma. De l’atelier du taxidermiste aux rituels hétérodoxes de l’église napolitaine, la caméra sera d’abord un outil d’arpentage expérimental pour l’exploration des distances possibles entre son propre regard et le champ du réel.

En 2005, il travaille aux côtés de Jean-Pierre Krief sur le film Saddam Hussein :chronique d’un procès annoncé. Des mois d’enquête dans les coulisses du TribunalSpécial Irakien qui conduiront à démêler les véritables enjeux de ce procès. De retour à Paris, il vit de reportages, réalise des pièces vidéo sur la base de compositions sonores, collabore à des créations de spectacle vivant avec Gilles Amalvi, JacquesBonnafé, SébastienRoux (Revers Ouest,Une fable humaine, J.Cage : Entre les mots…). En 2009, il co-réalise avec Thomas Roussillon le long-métrage documentaire Comme un oiseau dans un aquarium. Il participe la même année à la fondation de l’association marseillaise Babel XIIIdédiée à la réalisation et à la diffusion d’oeuvres audiovisuelles de création. En 2011, il réalise le film Convention : Mur noir/Trous blancs, sélectionné aux États généraux du documentaire de Lussas, et primé documentaire de l’année au FIFAI(Réunion). Il est directeur de la photographie sur le dernier film des soeurs Khady et MariamaSylla, Son dernier film, Ce qu’il reste de la Folie, a été réalisé dans un hôpital psychiatrique au Sénégal entre 2011 et 2014. Il travaille actuellement sur un nouveau documentaire, transfariana.

Bertrand WOLFF - Compositeur / Electroacousmaticien

Né en 1982. Après des études musicales, notamment de clarinette et de batterie, il découvre la musique de Pierre Schaeffer. Un champ des possibles s’ouvre dès lors tout autant avec les outils électroniques que des instruments traditionnels. Ses compositions s’inscrivent le plus souvent entre la musique acousmatique et l’electronica (Postcoïtum, Simiam Lucis). En parallèle à ces recherches sonores, il poursuit ses études aux Beaux-Arts de Quimper puis de Lyon ainsi qu’au CNRR de Marseille. Il s’intéresse plus particulièrement aux rapports entre l’image et le son. Il collabore ainsi avec d’autres musiciens, artistes ou écrivains (Joris Lachaise, Jérôme Game, Michaël Sellam, etc.) donnant lieu à des films, des expositions ou des concerts. Il confonde en 2010 le label Daath Records et en 2016, Mujô, studio d’écritures sonore et visuelle.

Raphaèle DUMAS - Productrice

Depuis longtemps habitée par des désirs de cinéma, le parcours de Raphaèle Dumas s’est construit entre des études de réalisation, des expériences de tournage et d’ateliers de cinéma, puis en 2018 la formation à la production de l’école documentaire de Lussas. Après avoir occupé des places de création que ce soit individuellement ou en collectif, elle s’oriente vers l’accompagnement des créateurs·rices dans leurs démarches artistiques. Aujourd’hui, elle se sent au bon endroit à sa place de productrice au sein de deux structures de production, Mujo à Marseille et Les Films de la Pépinière à Lussas. Qu’il s’agisse du documentaire ou de la fiction, elle est attirée par des projets intrépides dans leur forme, conscients de leur capacité à raconter des histoires qui nous aident à questionner et habiter le monde.

Gil SAVOY - Mixeur / Monteur son

Matthieu FARCOT - Traducteur / Sous-titreur / Gérant

Après une licence d’anglais littéraire, Matthieu Farcot se spécialise dans la traduction dans le cadre d’un Master à l’université Paris 7. Cette formation en poche, il découvrira dans un premier temps le milieu de l’édition en tant qu’assistant en littérature étrangère pour les éditions Grasset et Flammarion, puis il se lancera à proprement parler dans le métier de traducteur littéraire, s’essayant entre autres au polar (La Vengeance du Parrain, plusieurs ouvrages de Val McDermid…), au roman d’aventure (Le Chant du rossignol, Le Paradis blanc) ou encore à la biographie (Bill Clinton, The Rolling Stones…). Sa proximité avec les milieux artistiques à Bruxelles, Paris puis Marseille l’amènera également à exercer sa profession pour diverses institutions du monde de l’architecture, de l’art contemporain, de la danse, de la musique et du cinéma. Il traduira ainsi les catalogues des festivals Visions du Réel et FID Marseille mais aussi des scénarios et des sous-titres de films documentaires indépendants. C’est dans cette logique qu’il participe à la création de la société MUJO en 2016, avec laquelle il explore plus avant l’univers du film d’auteur.

Matthieu WEIL - Producteur / Etalonneur

Après des études à l’Ecole d’arts de Rueil-Malmaison et un passage à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris, Matthieu Weil se spécialise dans la peinture et obtient son diplôme à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Lyon en 2007. Il poursuit son travail de peintre et participe à des expositions personnelles et collectives (55ème salon de Montrouge, Prix Science Po pour l’Art contemporain, Les enfants du Sabbat 9, L’ombre d’un doute, etc) explorant sur grand format le rapport abstraction/figuration par une peinture aux allures photoréalistes mais fabriquée avec les outils de l’expressionnisme. En 2011, un voyage en Tunisie lors des révoltes du printemps arabe le pousse à s’interesser aux pratiques du cinéma documentaire, il en reviendra avec un premier court-métrage co-réalisé avec Sébastien Maufroid sur la condition de travailleurs migrants en transit à Djerba. Il a depuis, travaillé comme reporter pour VOA, comme vidéaste pour des artistes comme Michèle Sylvander ou Gilles Desplanques, et est, dans la continuité de sa pratique de la peinture,  spécialisé dans l’étalonnage numérique depuis plus de 7 ans. Il travaille aujourd’hui comme étalonneur sur de nombreux films documentaires et fictionnels.

DEMO : https://vimeo.com/369596017